Le roi du vélo pliant ne veut pas changer de formule


Brompton, référence des vélos pliants lance le P Line Electric. Aussi pratique et facile à plier que le reste de la gamme, il est pourvu d’un moteur et d’une batterie.

Après un Brompton Electric qui n’a pas convaincu, la marque britannique de vélos pliants remet le couvert. Le P Line Electric veut réussir là où son prédécesseur a échoué. Toujours pliable en moins de 20 secondes (et en toute simplicité), la nouvelle version ne pèse « que » 15,6 kg sur la balance (12,7 kg sans la batterie). Toute la complexité de l’exercice pour Brompton consiste à développer un vélo électrique qui ne remette pas en cause les avantages concurrentiels de la marque sur ses vélos pliants classiques. Autrement dit : intégrer un moteur et une batterie sans que ni leur poids, ni leur présence ne gène le pliage et le comportement du vélo.

Même moteur, même batterie, mêmes limites ?

Ce que le Brompton C Line Electric n’avait pas réussi à faire, c’est justement d’offrir un rapport poids/puissance qui vaille la peine d’investir dans une version motorisée et accessoirement nettement plus chère. Pour y remédier, le P Line… semble parti sur la même recette que son prédécesseur, avec quelques grammes en moins. En effet, la structure et la géométrie du P Line semble identique à celle du C Line Electric. Le moteur est toujours placé dans le moyeu de la roue avant, quant à la batterie, elle tient dans une sacoche sur le tube du guidon et se porte en bandoulière lorsque celui-ci est plié. Par ailleurs, Brompton ne semble avoir changé ni de moteur, ni de batterie, optant toujours pour une motorisation DC de 250 W et une batterie de 300 Wh dont l’autonomie varie de 30 à 70 km/h, selon le mode de conduite, le gabarit du cycliste et les conditions de roulage.

La nouveauté majeure consiste en l’ajout d’un capteur de couple dans le pédalier pour activer l’assistance électrique. En revanche, ce dernier ne joue pas sur la transmission, celle-ci est toujours à quatre vitesses et manuelle. Quant à la taille des roues, elle ne diffère pas de la version classique (ou musculaire) avec des jantes de 16 pouces et des sections de 1,4. Sur ce point, la recette Brompton est largement éprouvée et tient la route.

Des prix qui s’enflamment

Notre bémol, en revanche, concerne les freins. Le fabricant opte pour un modèle à patins qui fait pâle figure face à la concurrence en freins à disques hydrauliques. Les utilisateurs de Brompton se rassureront en admettant que le P Line Elecric n’est pas sportif pour un sou et que le mordant des freins n’est pas la qualité la plus recherchée sur ce type de vélo. Pour autant, un tel sacrifice sur la sécurité est-il acceptable à ce niveau de prix ?

Car c’est sans doute là le principal grief qui sera fait au P Line Electric. Si son prédécesseur était affiché à 3 495 euros, le nouveau représentant électrique de la gamme sera lui vendu 4 195 ou 4 290 euros, selon que l’on opte ou pas pour le « Roller Rack », l’accessoire de transport du vélo. Pour un vélo électrique, certes parfaitement pliant, doté d’un moteur à moyeu, d’une batterie non intégrée et de freins d’un autre âge, la facture parait particulièrement salée. Au final, Brompton qui semblait avoir pris la mesure des limites de son C Line, ne change presque pas sa recette. C’est au consommateur qu’il reviendra de trancher sur la pertinence de ce choix. Pour l’y aider, nous comptons bien passer ce Brompton P Line Electric sur le grill.



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